« Expérimentation Domaine de la CRAS » sur plateau calcaire très filtrant.
Des itinéraires techniques existent déjà pour la culture de la truffe de Bourgogne en vergers truffiers. Toutefois, ces pratiques sont empiriques, parfois contradictoires, et sont loin de répondre à toutes les questions des trufficulteurs. Les données manquent lorsqu’on est en conditions particulières de milieu. La truffière Pilote de Leuglay, devrait permettre de montrer qu’on peut installer des vergers truffiers dans des vallées temporairement inondables. Ce résultat attendu sera totalement nouveau, puisque l’intolérance des truffes aux excès d’eau faisait jusque-là déconseiller sa culture dans de tels sites.
Par ailleurs, l’absence de dispositifs expérimentaux dédiés aux itinéraires techniques en conditions de milieu sec, permettant de répondre aux changements climatiques en cours, souligne l’intérêt majeur du projet d’installation du dispositif de truffière à la Cras, auquel participent des chercheurs de l’Université , de l’INRA ou du CTIFL.
Ce projet n’a aucun équivalent et les itinéraires de culture nouvellement développés et validés pourront ensuite faire l’objet d’adaptation à d’autres sites ou espèces truffières (en fonction des besoins de celles-ci)
Premier pas du Projet
Des demandes de soutien ont été déposées dès 2015. Elles ont été partiellement acceptées dans le cadre du projet « La truffe de Bourgogne, un produit de qualIté à forte valeur aJOUtée » (BIJOU) en 2016.
Les investissements relatifs à la clôture, à l’achat des plants truffiers certifiés, à la préparation du terrain et à la plantation n’ont pas pu être pris en compte par des fonds publics. Seuls les analyses d’arômes couplées à des tests consommateurs et des études génétiques de la truffe de Bourgogne (INRAe Dijon), ainsi que le suivi de la mycorhization sur une truffière expérimentale (CTIFL) a pu être financé par les crédits Feader (Régionaux et Européens).
L’ARTBFC avec le soutien de la chambre d’Agriculture de la Côte d’Or, gestionnaire par convention avec la métropole de Dijon, a recherché un investisseur privé. C’est Thomas GUILLON qui a assumé cette partie financière en se lançant dans la trufficulture. La mise en œuvre du projet a finalement été initiée en décembre 2018 et la plantation effectuée en avril 2019, en accord avec le protocole expérimental initial et soutenu techniquement par l’ARTBFC.
La convention de partenariat étant signée en décembre 2019, c’est seulement sur 2020 et 2021 qu’interviendra le suivi des mycorhizes par le CTIFL avec un protocole élaboré entre l’ARTBFC, le CTIFL et l’UMR d’agroécologie de l’INRAe de DIJON.
Les résultats seront communiqués dès la réalisation des opérations.